Le prochain atelier lecture se tiendra :
Le jeudi 4 mai 2023 à 17h heure d’Helsinki
Pendant cet atelier nous choisirons ensemble les livres au programme 2023 -2024 de notre club de lecture.
La participation à l’atelier lecture virtuel des francophones d’Helsinki est ouverte à tous. Vous pouvez présenter des livres francophones que vous avez déjà lus et vos arguments nous permettront de faire ensemble la sélection.
Si possible, présentez :
- des œuvres récentes de moins de 10 ans et qui existent en numérique,
- des romans de préférence, de moins de 600 pages si possible.
Si vous ne l’avez pas encore fait, proposez vos romans dans les commentaires de cet article. Titre de l’ouvrage, auteur et quatrième de couverture sont les bienvenus.
Inscrivez-vous ci-dessous pour recevoir le lien Skype de l’atelier.
À jeudi 4 mai !
Finalement, il n’y a que le imbéciles qui ne changent pas d’avis 😉
Je vous propose donc « Mastodonia », un roman qui ne rentre pas parfaitement dans les clous à cause de son âge (1979 !). Mais il ne fait que 286 pages et est disponible en epub 😉 . Son édition papier n’est malheureusement disponible que d’occasion car bien que réédité plusieurs fois, sa dernière édition est épuisée.
Son auteur Clifford D. Simak est un écrivain célèbre de l’âge d’or de la science-fiction au même titre que Ray Bradbury ou Isaac Asimov. Ses origines modestes – il est fils de fermiers – modèlent les personnages de ses romans. Ses thèmes favoris sont la nature et les robots anthropomorphiques. Si Mastodonia ne fait pas partie des « grands romans » de l’auteur, « Dans le torrent des siècles », « Demain les chiens », et « Chaîne autour du soleil » sont considérés comme ses chefs-d’œuvre.
Pourquoi je vous propose ce roman de S.F. ?
… Parce qu’acheté en 1979, je l’ai lu et relu plus d’une dizaine de fois et il fait partie des rares romans qui m’ont suivi partout ou j’ai vécu depuis. Un livre de poche voyageur de plus de 40 ans, lu et relus à maintes reprises, vous pouvez vous imaginer son état délabré et ses nombreuses pages volantes ! Je suis passé la semaine dernière à la version epub pour le lire sur ma liseuse et je laisse dorénavant l’antiquité précieuse dans la bibliothèque 😉
Pourquoi j’aime ce roman de SF au point de le relire souvent ? je n’en sais rien. C’est un livre plutôt pour ado, peut-être le suis-je toujours ou bien je regrette de ne plus l’être…
Humanisme, tendresse et optimisme caractérise se roman. Le héros est attachant avec sa quête du bonheur, sa façon de faire de son mieux au sein d’un petit microcosme confronté à l’immensité de l’Univers. Je suis toujours happé par ce livre, je suis transporté dans le monde des dinosaures – le roman est antérieur à Jurassic Park de Michael Crichton (1990). Dans cette quête d’un échange avec un extraterrestre, je vis l’histoire. Je suis sans doute encore plus menotté par le fait qu’elle se « termine bien », avec succès, amour. La belle histoire d’amitié entre Asa et son chien Bowser ainsi qu’avec Hiram, le simplet du village, montre la tendresse du héro et son humanisme.
Peut-être ai-je besoin de relire ce roman pour cet humanisme et l’optimisme de sa fin, pour m’évader de la période actuelle qui en est totalement dépourvue.
4ème de couverture
Clifford D. Simak est né en 1904 dans le Wisconsin (E.U.). Fils de fermiers, il a toujours gardé un goût profond pour la nature. Instituteur, journaliste, il est aujourd’hui l’un des plus célèbres écrivains de S-F.
Même en vacances dans le verdoyant Wisconsin, impossible quand on est un distingué paléontologue comme Asa Steele d’oublier les ères et les millénaires…
Il y a votre chien Bowser qui vous rapporte des os de dinosaures tout frais…
Il y a dans votre champ des morceaux d’un métal inconnu dont les formes évoquent celles d’un vaisseau spatial désintégré…
Il y a dans votre verger un insaisissable animal dont seuls sont visibles la Face de Chat et le drôle de sourire…
Alors on se passionne, on s’interroge, on s’inquiète…
Mais le jour où, lors d’une paisible promenade, on bascule soi-même un instant dans un paysage inconnu et glacial – glaciaire – où foncent des mastodontes du pliocène… alors on fait plus que s’inquiéter !
« Art », Yasmina Reza
L’histoire, qui parle d’art et d’amitié, est merveilleusement simple et psychologiquement très précise.
C’est l’histoire de trois amis de longue date.
L’un d’entre eux, Serge, achète une peinture moderne coûteuse. Il s’agit en fait d’une grande toile d’environ 1,80 m sur 1,80 m, peinte en blanc, avec de « fines cicatrices blanches en diagonale ». Son ami Marc n’arrive pas du tout à l’accepter et ils se disputent violemment à ce sujet.
Leur troisième ami, Yvan, est plus ambivalent et tente de servir d’intermédiaire. Il est également censé se marier le lendemain. Il finit par être frappé encore plus durement que les deux autres.
C’est un tout petit livre et une grande histoire sur l’amitié, l’univers et tout le reste. Il se lit d’une traite du début à la fin et nous fait comprendre pas mal de choses sur la vie, les relations et nous-mêmes.
La première représentation de « Art » a eu lieu le 28 octobre 1994, interprétée par Pierre Vaneck (Marc), Fabrice Luchini (Serge) et Pierre Arditi (Yvan), à la Comédie des Champs-Élysées.
Le spectacle reçoit, en 1995, deux Molières (meilleur auteur et meilleur spectacle privé).
La pièce est reprise à Paris et en tournée, en 1998, avec Pierre Vaneck (Marc), Jean-Louis Trintignant (Serge) et Jean Rochefort (Yvan).
« Art » a été traduit dans trente-cinq langues et mis en scène notamment à Londres, Berlin, Chicago, Tokyo, Lisbonne, Saint-Pétersbourg, Bombay, Johannesburg, Buenos Aires, Tunis, Bratislava et New-York. Selon Le Monde, il s’agit de l’œuvre dramatique française contemporaine la plus jouée dans le monde.
Parmi de nombreuses récompenses de théâtre, la pièce reçoit un Tony Award en 1998 après avoir été coproduite par Sean Connery à Broadway.
Et dans quelques jours, nous le verrons à Helsinki. En finnois