jeudi 30 mars
à partir de 17h00, heure d’Helsinki
En censurant un roman d’amour iranien
Shahriar Mandanipour
Téhéran, de nos jours. Comment un garçon et une fille peuvent-ils se rencontrer et vivre une histoire d’amour alors que la République islamique a instauré une rigoureuse séparation des sexes ? Comment publier un roman d’amour, alors que l’impitoyable censeur pourchasse la moindre allusion érotique ? Sara et Dara s’aiment par messages codés inscrits dans des livres empruntés à la bibliothèque, par téléphone ou par ordinateur interposé et au cours de promenades dans les rues en jouant à cache-cache avec les oppresseurs.
Avec un humour irrésistible, seule arme efficace face à la censure, et un recours immodéré à l’autodérision, Shahriar Mandanipour rédige sous nos yeux un poignant roman d’amour à la fois réaliste et fantastique, placé sous l’égide des grands poètes persans, des écrivains et des cinéastes occidentaux.
Loufoque et bouleversant, jubilatoire et tragique, En censurant un roman d’amour iranien réconcilie de façon magistrale Le Procès de Kafka, La Ferme des animaux d’Orwell, et les contes des Mille et Une Nuits.
«Dans quel monde vivons-nous ? C’est la question que l’on se pose lorsque l’on a terminé la lecture de ce «petit bijou». Envie de rire ou de pleurer de ce monde dont on est si fière……..nous n’arrivons même pas à vivre ensemble sur cette planète dans le respect et l’acceptation de nos différences !»
L’œuvre de Shahriar Mandanipour a été récompensée en Iran bien que la censure ait interdit la publication de ses romans entre 1992 et 1997. Depuis 2006, il vit aux États-Unis où il enseigne à Brown Université, il a aussi été écrivain résidant à Harvard. Il est écrivain, journaliste et théoricien littéraire.
Belle lecture.
4ème de couverture :
Raphaëlle Giordano est écrivaine, artiste peintre, spécialiste en créativité et développement personnel.

Gilbert Sinoué est à la fois écrivain, auteur de chansons et historien. Il est l’auteur de nombreux romans, essais et biographies, parmi lesquels Le Livre de Saphir (prix des Libraires 1996), Les Silences de Dieu (Grand Prix de littérature policière 2003) et Des jours et des nuits (2001), qui a fait l’objet d’une série télévisée sur France 3, avec Stefan Freiss et Caterina Murino. Sa fresque en trois volumes Inch’Allah (2010-2016) dépeint le Moyen-Orient des XXe et XXIe siècles, par l’intermédiaire de familles ballottées par les tourments de l’actualité








Proposer « Les abeilles grises » sur la guerre du Dombass m’a paru passionnant car au cœur de l’actualité mais avec sa vision particulière. Dans un village de la zone grise du Dombass, coincé entre armée ukrainienne et séparatistes pro-russes, vivent Sergueïtch et Pachka, obligés de s’entraider. Bien sûr, ils ont chacun leur opinion sur le conflit. Sergueïtch décide d’emmener ses abeilles en vacances et il va partir sur les routes avec ses ruches vers la Crimée. On retrouve les mêmes caractéristiques que dans ses autres romans : des animaux improbables (le héros va voyager avec ses abeilles), des personnages attachants sur lesquels l’auteur pose un regard assez tendre et une guerre et une administration absurde. Mais aussi la capacité du héros à en déjouer les pièges et à survivre.
