Mercredi 10 janvier 2024 – 16h00 → 17h30 heure de Paris
Olivier Truc… de nouveau à l’Atelier Lecture des francophones !
Pour en savoir plus sur le choix de ce livre, lire l’article : Olivier Truc, Les sentiers obscurs de Karachi
Le Livre : En 2002, à la sortie d’un hôtel à Karachi, un attentat à la bombe a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français travaillant à la mise au point d’un sous-marin acheté par le gouvernement pakistanais. Toutes les victimes venaient de la base nautique de Cherbourg.
Vingt ans après, un jeune journaliste localier proche de l’un des ingénieurs rescapés de l’attentat décide de mener une véritable investigation sur les coupables. Une enquête menée par les Français a certes révélé les probables pots-de-vin ayant servi au financement de la campagne de Balladur, mais tout s’est arrêté là. Les victimes ont été abandonnées.
Le journaliste trouve à Karachi de l’aide auprès d’une jeune lieutenante pakistanaise et d’un homme droit, fidèle aux valeurs du travail bien fait et de la loyauté. Mais il progresse dans une jungle de mensonges politiques avant de s’apercevoir que la vérité de Karachi ne se trouve pas dans les journaux mais peut-être dans les poèmes que tous récitent.
Des personnages attachants et une enquête rigoureuse nous plongent dans les mystères de la ville de Karachi, mais nous dévoilent aussi les luttes de pouvoir régionales et syndicales en France. Un thriller remarquable, furieusement décoiffant, au rythme addictif.
Olivier TRUC est né à Dax. Journaliste, il vit depuis 1994 à Stockholm où il est le correspondant du Monde. Spécialiste des pays nordiques et baltes, il est aussi documentariste. Il est l’auteur de L’Imposteur, du Cartographe des Indes boréales, et de la série sur la police des rennes : Le Dernier Lapon (prix des lecteurs Quais du Polar et prix Mystère de la critique), Le Détroit du Loup, La Montagne rouge et Les Chiens de Pasvik.
Ce roman ne rentre pas parfaitement dans les critères de sélection des livres au programme de l’atelier du fait de son âge (1979). Son édition papier en Français n’est malheureusement plus disponible que d’occasion. Bien que réédité plusieurs fois, sa dernière édition est épuisée.
Son auteur Clifford D. Simak est un écrivain célèbre de l’âge d’or de la science-fiction au même titre que Ray Bradbury, Aldous Huxley ou Isaac Asimov.
Ses origines modestes – il est fils de fermiers – modèlent les personnages de ses romans. Ses thèmes favoris sont la nature et les robots anthropomorphiques. Si Mastodonia ne fait pas partie des « grands romans » de l’auteur, « Dans le torrent des siècles », « Demain les chiens », et « Chaîne autour du soleil » sont considérés comme ses chefs-d’œuvre.
Pourquoi je vous propose ce roman de S.F. ?
Parce qu’acheté en 1979, je l’ai lu et relu plus d’une dizaine de fois et il fait partie des rares romans qui m’ont suivi partout où j’ai vécu à travers la France et l’Europe. Un livre de poche voyageur de plus de 40 ans, lu et relu à maintes reprises, vous pouvez vous imaginer son état délabré et ses nombreuses pages volantes ! Je suis passé la semaine dernière à la version numérique pour le lire sur ma liseuse et je laisse dorénavant l’antiquité précieuse dans la bibliothèque.
Pourquoi j’aime ce roman de SF au point de le relire souvent ? Je n’en sais rien. C’est un livre plutôt pour ado, peut-être le suis-je toujours ou bien je regrette de ne plus l’être…
Humanisme, tendresse et optimisme caractérise se roman. Le héros est attachant dans sa quête du bonheur, sa façon de faire de son mieux au sein d’un petit microcosme confronté à l’immensité de l’Univers. Je suis toujours happé par ce livre, je suis transporté dans le monde des dinosaures – le roman est antérieur à Jurassic Park de Michael Crichton (1990). Dans cette quête d’un échange avec un extraterrestre, je vis l’histoire. Je suis sans doute encore plus menotté par le fait qu’elle se « termine bien », avec succès, amour. La belle histoire d’amitié entre Asa et son chien Bowser ainsi qu’avec Hiram, le simplet du village, montre la tendresse du héro et son humanisme.
Peut-être ai-je besoin de relire ce roman pour cet humanisme et l’optimisme de sa fin, pour m’évader de la période actuelle qui en est totalement dépourvue.
4ème de couverture
Clifford D. Simak est né en 1904 dans le Wisconsin (E.U.). Fils de fermiers, il a toujours gardé un goût profond pour la nature. Instituteur, journaliste, il est aujourd’hui l’un des plus célèbres écrivains de S-F.
Même en vacances dans le verdoyant Wisconsin, impossible quand on est un distingué paléontologue comme Asa Steele d’oublier les ères et les millénaires…
Il y a votre chien Bowser qui vous rapporte des os de dinosaures tout frais…
Il y a dans votre champ des morceaux d’un métal inconnu dont les formes évoquent celles d’un vaisseau spatial désintégré…
Il y a dans votre verger un insaisissable animal dont seuls sont visibles la Face de Chat et le drôle de sourire…
Alors on se passionne, on s’interroge, on s’inquiète…
Mais le jour où, lors d’une paisible promenade, on bascule soi-même un instant dans un paysage inconnu et glacial – glaciaire – où foncent des mastodontes du pliocène… alors on fait plus que s’inquiéter !
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