
Voici le programme de lecture que nous avons choisi pour la prochaine saison 2023 – 2024. Attention : les horaires sont donnés pour le fuseau horaire d’Europe centrale (Paris). Les ateliers se font toujours en virtuel, via Skype. Vous pouvez télécharger l’application ou vous connecter via votre navigateur. Un lien pour vous connecter vous sera envoyé par email après chaque inscription à l’atelier du mois. Si vous ne voulez pas être « spoilé », il est préférable d’avoir lu le roman avant, mais ce n’est pas impératif 😉
Bonnes lectures !
- 24.08.23 : Mon Mari – Maud Ventura
- 27.09.23 : Aria – Nazanine Hozar
- 11.10.23 : Café littéraire
- 08.11.23 : Mastodonia – Clifford D. Simak
- 13.12.23 : Art – Yasmina Reza
- 10.01.24 : Les sentiers obscurs de Karachi – Olivier truc
- 07.02.24 : Azazel – Boris Akounine
- 06.03.24 : Tout commence par la baleine – Cristina Sandu
- 03.04.24 : Choix des livres de la saison 2024-2025
- 15.05.24 : Café littéraire
Détail du programme
Jeudi 24 août 2023 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Mon Mari – Maud Ventura (Lucie) 197p
« Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale. Rien ne déborde. Aucune incohérence. Aucune manie. »
Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l’homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire « mon mari » . Et pourtant elle veut plus encore : il faut qu’ils s’aiment comme au premier jour. Alors elle note ses « fautes » , les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre. Elle se veut irréprochable et prépare minutieusement chacun de leur tête-à-tête. Elle est follement amoureuse de son mari. Du lundi au dimanche, la tension monte, on rit, on s’effraie, on flirte avec le point de rupture, on se projette dans ce théâtre amoureux.
Mercredi 27 septembre 2023 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Aria – Nazanine Hozar (Claire)
« Je vais t’appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. »
Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l’armée, entend des pleurs monter d’une ruelle. Au pied d’un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l’enfant, qu’il nomme Aria.
Alors que l’Iran, pays puissant et prospère, sombre peu à peu dans les divisions sociales et religieuses, trois figures maternelles vont croiser la route d’Aria et l’accompagner dans les différentes étapes de sa vie : la cruelle Zahra – femme de Behrouz –, qui la rejette et la maltraite, la riche veuve Fereshteh qui l’adopte et lui offre un avenir, et la mystérieuse Mehri, qui détient les clefs de son passé.
À l’heure où le vent du changement commence à souffler sur l’Iran, Aria, désormais étudiante, tombe amoureuse de Hamlet, un jeune Arménien. Mais, lorsque la Révolution éclate, les espoirs des Iraniens sont rapidement balayés par l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeini et la vie d’Aria, comme celle du pays tout entier, s’en trouve à jamais bouleversée.
Mercredi 11 octobre 2023 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Café littéraire
Qu’est-ce qu’un café littéraire ?
La règle est simple : presenter un livre que l’on a lu récemment et bien aimé, qu’il soit de littérature contemporaine ou non, française ou étrangère ou bien se jeter dans la fosse au lions avec un texte que l’on a écrit soi-même et en lire un extrait aux autres membres du Café. Le but est de partager son enthousiasme pour la littérature (et l’écriture pour les kamikazes 😜)
Les livres présentés lors de ces cafés serviront de vivier – mais pas que – au programme de l’année suivante 😉
Mercredi 8 novembre 2023 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Mastodonia – Clifford D. Simak (Daniel) 286p
Même en vacances dans le verdoyant Wisconsin, impossible quand on est un distingué paléontologue comme Asa Steele d’oublier les ères et les millénaires…
Il y a votre chien Bowser qui vous rapporte des os de dinosaures tout frais…
Il y a dans votre champ des morceaux d’un métal inconnu dont les formes évoquent celles d’un vaisseau spatial désintégré…
Il y a dans votre verger un insaisissable animal dont seuls sont visibles la Face de Chat et le drôle de sourire…
Alors on se passionne, on s’interroge, on s’inquiète…
Mais le jour où, lors d’une paisible promenade, on bascule soi-même un instant dans un paysage inconnu et glacial – glaciaire – où foncent des mastodontes du pliocène… alors on fait plus que s’inquiéter !
Mercredi 13 décembre 2023 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Art – Yasmina Reza (Tanya)
L’histoire, qui parle d’art et d’amitié, est merveilleusement simple et psychologiquement très précise.
C’est l’histoire de trois amis de longue date.
L’un d’entre eux, Serge, achète une peinture moderne coûteuse. Il s’agit en fait d’une grande toile d’environ 1,80 m sur 1,80 m, peinte en blanc, avec de « fines cicatrices blanches en diagonale ». Son ami Marc n’arrive pas du tout à l’accepter et ils se disputent violemment à ce sujet.
Leur troisième ami, Yvan, est plus ambivalent et tente de servir d’intermédiaire. Il est également censé se marier le lendemain. Il finit par être frappé encore plus durement que les deux autres.
C’est un tout petit livre et une grande histoire sur l’amitié, l’univers et tout le reste. Il se lit d’une traite du début à la fin et nous fait comprendre pas mal de choses sur la vie, les relations et nous-mêmes.
La première représentation de « Art » a eu lieu le 28 octobre 1994, interprétée par Pierre Vaneck (Marc), Fabrice Luchini (Serge) et Pierre Arditi (Yvan), à la Comédie des Champs-Élysées.
Le spectacle reçoit, en 1995, deux Molières (meilleur auteur et meilleur spectacle privé).
Mercredi 10 janvier 2024 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Les sentiers obscurs de Karachi – Olivier Truc (Daniel) 269p
En 2002, à la sortie d’un hôtel à Karachi, un attentat à la bombe a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français travaillant à la mise au point d’un sous-marin acheté par le gouvernement pakistanais. Toutes les victimes venaient de la base nautique de Cherbourg.
Vingt ans après, un jeune journaliste localier proche de l’un des ingénieurs rescapés de l’attentat décide de mener une véritable investigation sur les coupables. Une enquête menée par les Français a certes révélé les probables pots-de-vin ayant servi au financement de la campagne de Balladur, mais tout s’est arrêté là. Les victimes ont été abandonnées.
Le journaliste trouve à Karachi de l’aide auprès d’une jeune lieutenante pakistanaise et d’un homme droit, fidèle aux valeurs du travail bien fait et de la loyauté. Mais il progresse dans une jungle de mensonges politiques avant de s’apercevoir que la vérité de Karachi ne se trouve pas dans les journaux mais peut-être dans les poèmes que tous récitent.
Des personnages attachants et une enquête rigoureuse nous plongent dans les mystères de la ville de Karachi, mais nous dévoilent aussi les luttes de pouvoir régionales et syndicales en France. Un thriller remarquable, furieusement décoiffant, au rythme addictif.
Olivier TRUC est né à Dax. Journaliste, il vit depuis 1994 à Stockholm où il est le correspondant du Monde. Spécialiste des pays nordiques et baltes, il est aussi documentariste. Il est l’auteur de L’Imposteur, du Cartographe des Indes boréales, et de la série sur la police des rennes : Le Dernier Lapon (prix des lecteurs Quais du Polar et prix Mystère de la critique), Le Détroit du Loup, La Montagne rouge et Les Chiens de Pasvik.
Mercredi 7 février 2024 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Azazel – Boris Akounine (Ioulia)
Le premier livre d’une série sur un détective privé Erast Fandorine.
Le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, l’étudiant en droit Piotr Kokorine s’approche d’une jeune fille assise sur un banc en compagnie de sa duègne.
Après avoir vanté sa beauté et quémandé en vain un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s’écroule mort.
Ce fait divers intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l’affaire à un nouveau venu dans son service, le fonctionnaire de quatorzième classe, Eraste Petrovitch Fandorine.
De l’enquête préliminaire et des interrogatoires qui vont suivre, Fandorine découvre que la victime, d’un nihilisme forcené, s’est tuée à la suite d’un défi avec Nikolaï Akhtyrtsev, un autre étudiant, qui l’a provoqué à la « roulette russe ». Sans famille, Kokorine lègue par testament une grosse fortune à la baronne Margaret Esther, une citoyenne britannique qui vient de créer à Moscou le premier « esthernat », un établissement qui recueille et élève les petits orphelins. Lors d’une soirée privée organisée chez l’ancienne égérie de Kokorine, le policier retrouve Akhtyrtsev. Il sympathise avec lui et recueille ses confidences mais lorsqu’ils sortent dans la rue, un inconnu les poignarde en murmurant « azazel ».
Mercredi 6 mars 2024 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Tout commence par la baleine – Cristina Sandu (HelenaM)
Alors que son grand-père roumain vient de mourir, Alba, Finlandaise qui vit à Helsinki, se remémore ses étés passés dans un petit village près de la frontière serbe. Les odeurs, les couleurs, la lumière du jour, un ciel étoilé sont autant de sensations liées à un lieu, une période, une personne. Ses souvenirs sont aussi assombris par des secrets et des cicatrices qui datent de l’époque de la dictature de Ceausescu.
En pleine rupture amoureuse, elle retourne au village pour les funérailles. L’histoire familiale se mêle aux veillées funèbres tandis que le corps de son grand-père repose sur la table de la cuisine, dans la pénombre, et qu’une poignée de villageois, l’oncle, la tante et la cousine d’Alba – émigrés aux États-Unis – viennent se recueillir.
Paré d’émotion et de sensualité, ce roman mélancolique prend vie dans les légendes et le folklore qui peuplent les cultures roumaine et finlandaise. La réalité n’en est pas pour autant ignorée et Cristina Sandu aborde des thèmes aussi personnels qu’universels, tels que l’immigration, la double identité et le multiculturalisme.
Né en Finlande en 1989, Cristina Sandu a vécu plusieurs année en France. Elle est d’origine roumaine par son père. Elle travaille actuellement pour une maison d’édition à Oxford.
Mercredi 03 avril 2024 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Réunion de sélection du programme de lecture 2023 – 2024
Mercredi 15 mai 2024 – 16h00 → 17h30 heure de Paris :
Café littéraire de fin de saison
Ce roman ne rentre pas parfaitement dans les critères de sélection des livres au programme de l’atelier du fait de son âge (1979). Son édition papier en Français n’est malheureusement plus disponible que d’occasion. Bien que réédité plusieurs fois, sa dernière édition est épuisée.
Son auteur Clifford D. Simak est un écrivain célèbre de l’âge d’or de la science-fiction au même titre que Ray Bradbury, Aldous Huxley ou Isaac Asimov.
Ses origines modestes – il est fils de fermiers – modèlent les personnages de ses romans. Ses thèmes favoris sont la nature et les robots anthropomorphiques. Si Mastodonia ne fait pas partie des « grands romans » de l’auteur, « Dans le torrent des siècles », « Demain les chiens », et « Chaîne autour du soleil » sont considérés comme ses chefs-d’œuvre.
Pourquoi je vous propose ce roman de S.F. ?
Parce qu’acheté en 1979, je l’ai lu et relu plus d’une dizaine de fois et il fait partie des rares romans qui m’ont suivi partout où j’ai vécu à travers la France et l’Europe. Un livre de poche voyageur de plus de 40 ans, lu et relu à maintes reprises, vous pouvez vous imaginer son état délabré et ses nombreuses pages volantes ! Je suis passé la semaine dernière à la version numérique pour le lire sur ma liseuse et je laisse dorénavant l’antiquité précieuse dans la bibliothèque.
Pourquoi j’aime ce roman de SF au point de le relire souvent ? Je n’en sais rien. C’est un livre plutôt pour ado, peut-être le suis-je toujours ou bien je regrette de ne plus l’être…
Humanisme, tendresse et optimisme caractérise se roman. Le héros est attachant dans sa quête du bonheur, sa façon de faire de son mieux au sein d’un petit microcosme confronté à l’immensité de l’Univers. Je suis toujours happé par ce livre, je suis transporté dans le monde des dinosaures – le roman est antérieur à Jurassic Park de Michael Crichton (1990). Dans cette quête d’un échange avec un extraterrestre, je vis l’histoire. Je suis sans doute encore plus menotté par le fait qu’elle se « termine bien », avec succès, amour. La belle histoire d’amitié entre Asa et son chien Bowser ainsi qu’avec Hiram, le simplet du village, montre la tendresse du héro et son humanisme.
Peut-être ai-je besoin de relire ce roman pour cet humanisme et l’optimisme de sa fin, pour m’évader de la période actuelle qui en est totalement dépourvue.
4ème de couverture
Clifford D. Simak est né en 1904 dans le Wisconsin (E.U.). Fils de fermiers, il a toujours gardé un goût profond pour la nature. Instituteur, journaliste, il est aujourd’hui l’un des plus célèbres écrivains de S-F.
Même en vacances dans le verdoyant Wisconsin, impossible quand on est un distingué paléontologue comme Asa Steele d’oublier les ères et les millénaires…
Il y a votre chien Bowser qui vous rapporte des os de dinosaures tout frais…
Il y a dans votre champ des morceaux d’un métal inconnu dont les formes évoquent celles d’un vaisseau spatial désintégré…
Il y a dans votre verger un insaisissable animal dont seuls sont visibles la Face de Chat et le drôle de sourire…
Alors on se passionne, on s’interroge, on s’inquiète…
Mais le jour où, lors d’une paisible promenade, on bascule soi-même un instant dans un paysage inconnu et glacial – glaciaire – où foncent des mastodontes du pliocène… alors on fait plus que s’inquiéter !
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