Atelier lecture du 03.11.22 🗓

le jeudi 3 novembre
à partir de 17h00, heure d’Helsinki

Code 612 Qui a tué le Petit Prince – Michel Bussi

Livre proposé par Sophie

« Qui mieux que Michel Bussi pour imaginer une enquête passionnante sur le mystère et les ombres du Petit Prince et de son créateur Saint-Exupéry ? Roman à clé, jeu de piste, hommage, Code 612 Qui a tué le Petit Prince? célèbre les 75 ans du Petit Prince. Un livre indispensable pour les amoureux du conte et de son auteur.
Avec la signature Bussi : ludique, poétique, surprenante. »

« Il est le livre le plus traduit au monde, après la Bible, et l’un des plus vendus, conte étrange et fascinant.
Il est l’incarnation universelle de l’enfance, petit garçon blond, mordu mortellement par un serpent…
Mais la vérité est-elle aussi simple ? S’est-on vraiment déjà posé la question :  » Qui a tué le Petit Prince ?  » Saint-Exupéry n’aurait-il pas dissimulé l’identité de l’assassin dans son roman, lui dont la mort, quelques mois après la parution de son livre, reste tout aussi mystérieuse ?
Code 612. Qui a tué le Petit Prince ? passe en revue hypothèses, coupables et mobiles, pour enfin révéler la vérité stupéfiante sur le secret de Saint-Exupéry, et de son double de papier.
Si vous décidez de la croire… »

Les Abeilles Grises – Andrei Kourkov

Livre proposé par Marie de B.
Au début de la guerre Ukraine, j’ai eu envie de connaître mieux la situation du pays.
On m’a conseillé de lire « Le Pingouin » d’Andrei Kourkov.

J’ai tout de suite accroché avec cet auteur avec son humour décalé et la mise en scène de situations cocasses : la présence comique et thérapeutique du pingouin comme animal de compagnie, l’absurdité du régime soviétique, les personnages attachants. Son style m’a rappelé celui d’Arto Paasilina. L’auteur nous plonge vraiment dans les travers de l’époque soviétique ou post-soviétique.

Proposer « Les abeilles grises » sur la guerre du Dombass m’a paru passionnant car au cœur de l’actualité mais avec sa vision particulière. Dans un village de la zone grise du Dombass, coincé entre armée ukrainienne et séparatistes pro-russes, vivent Sergueïtch et Pachka, obligés de s’entraider. Bien sûr, ils ont chacun leur opinion sur le conflit. Sergueïtch décide d’emmener ses abeilles en vacances et il va partir sur les routes avec ses ruches vers la Crimée. On retrouve les mêmes caractéristiques que dans ses autres romans : des animaux improbables (le héros va voyager avec ses abeilles), des personnages attachants sur lesquels l’auteur pose un regard assez tendre et une guerre et une administration absurde. Mais aussi la capacité du héros à en déjouer les pièges et à survivre.

Andrei Kourkov est né en 1961 Russie près de Saint Pétersbourg mais il a passé son enfance à Kiev. Sa langue maternelle est le russe et il écrit ses œuvres en russe. Après des études à l’Université des Langues Etrangères de Kiev, il a exercé différents métiers : rédacteur, gardien de prison à Odessa, cameraman avant de devenir écrivain. Son premier roman, Le Pingouin, paru en 1996, le fait connaître internationalement.

Pour participer, remplissez le questionnaire ci-dessous et vous recevrez le lien skype par e-mail.

Bonne lecture et à jeudi !

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Atelier lecture du 06.10.22 🗓

Chanson douce de Leila Slimani

le jeudi 6 octobre à partir de 17h00, heure d’Helsinki

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.

À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture.

Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Inspirée de l’affaire Yoslinn Ortega qui fit la une des journaux de l’époque. Continuer la lecture de « Atelier lecture du 06.10.22 🗓 »

Atelier lecture du 15 Septembre 🗓

Vous êtes cordialement invité au prochain Atelier lecture des « francophones d’Helsinki »

le jeudi 15 Septembre à partir de 17h00, heure d’Helsinki

 

L’ANOMALIE  – HERVÉ LE TELLIER

Cette année, j’avais envie de nouveau et je m’étais dit que les livres qui sortaient de derrière les fagots, plus question. La sortie des prix Goncourt, Fémina etc tombait donc à pic.
Je n’avais jamais lu Le Tellier, et son dernier livre venant de sortir, je me suis lancée.
Le thème du livre m’a séduite, l’idée d’une confrontation avec les doubles m’a paru amusante, pour d’autres, insensée et certains même diront capillotractée .,
Ce livre ne propose pas de réponses mais soulève nombres de questions. Qui es Dieu? Une entité? Une AI? . Quel serais notre réaction si nous nous trouvions en face de notre double qui a notre mémoire, nos réactions, notre passé … Qui n’a pas déjà expérimenté la sensation de ”déjà vue?”
Des théories nombreuses et variées étayent le ”déjà vu” Notamment des expériences pratiquées sur des sujets démontrent que les aires frontales du cerveau, jouent un rôle dans la prise de décision, étaient activées. Une hypothèse est que les les régions frontales du cortex vérifient les mémoires et envoient des signaux en cas d’erreur quant il y a un conflit entre l’expérience vécue et ce que nous croyons avoir déjà vécu.  Pour certains scientifique, le sentiment de déjà vu serait un signe que le système de vérification de la mémoire fonctionne bien
Comment un avion peut réapparaitre dans le futur? Et à de multiples exemplaires?
La encore, il y aura la théorie du ”trou de ver” dont Einstein et plus tard Stephen Hawkins avait émis la possible existence. Il s’agirait d’un voyage dans le temps.. comme si l’univers représenté comme une feuille de papier pliée permettait de passer d’un point A, au point B. L’objet ne voyage pas à la surface de la feuille, mais au travers de la feuille, les deux points étant superposés et l’orifice du point A serait au dessus de celui du point B et le toucherait. L’utilisation d’un trou de ver, permettrait donc le fameux voyage dans le temps. Ces trous de ver étant purement théorique , leur existence n’ayant pas été prouvée.
Le livre met en scène huit personnages principaux qui se remettent en cause, accepte la situation ou la récuse. Chaque chapitre se termine par un rebondissement annonçant une métamorphose… un retournement de situation

Que l’on aime ou pas, ce livre force à réfléchir , à envisager notre réaction si nous nous trouvions dans cette insolite situation.

 

« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. »
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris – New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Roman virtuose où la logique rencontre le magique, ‘L’Anomalie’ explore cette part de nous-même qui nous échappe.”

 

Pour participer, remplissez le questionnaire ci-dessous et vous n’aurez qu’à cliquer jeudi 15 à 17h00 sur ce lien. Il mettra tous les participants en relation vidéo via l’application Skype.

Bonne lecture et à jeudi !

 

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Premier atelier lecture 2022-2023 🗓

Jeudi 25 août – de 17h00 à 18h30 (Helsinki)

Vous êtes cordialement invité au prochain Atelier lecture des « Francophones d’Helsinki ».

Le Chat qui voulait sauver les livres – Sosuke Natsukawa est le livre au programme de cette première session de l’atelier lecture de la nouvelle saison 2022-2023

Un délicieux conte japonais et un ardent plaidoyer pour la lecture.

Marie Noelle qui a proposé le livre ne pourra malheureusement pas se joindre à nous mais voici ses commentaires :
« Les opinions sur les livres et sur la lecture de Sosuke N. ne correspondent pas forcément aux miennes et j’ai proposé ce livre parce qu’il me semblait intéressant comme base de discussion, qu’il était suffisamment convaincant ou provoquant selon les cas ou les lecteurs pour pouvoir susciter une réflexion personnelle ou donner lieu à une conversation animée. En même temps c’est un livre facile à lire, dépaysant car parlant de la culture occidentale tout en étant trés japonais ( coexistence d’un monde magique et de la réalité liée au shintoïsme animiste ?,.qui rappelle les animés du studio Ghibli).
Bon, pour moi,.ce n’est tout de même pas un chef d’oeuvre absolu mais agréable, je l’espére, pour démarrer l’année.

Une ode merveilleuse à la lecture et à l’imagination faisant écho au Petit Prince… »

Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande – ou plutôt exige – l’aide de l’adolescent pour aller sauver des livres.
Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents.
Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au cœur de labyrinthes extraordinaires…

Pour participer, remplissez le questionnaire ci-dessous et vous n’aurez qu’à cliquer jeudi 25 à 17h00 sur ce lien. Il mettra tous les participants en relation vidéo via l’application Skype.

Bonne lecture et à jeudi !

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Programme de l’Atelier lecture 2022-2023

Voici le programme de lecture que nous avons choisi pour la prochaine saison 2022 – 2023.

Bonnes lectures !

  • 25.08.22 : Le chat qui voulait sauver les livres – Sosuke Natsukawa
  • 15.09.22 : L’anomalie – Hervé Le Tellier
  • 06.10.22 : Chanson douce – Leila Slimani
  • 03.11.22 : Code 612 Qui a tué le Petit Prince ? – Michel Bussi
                     Les abeilles grises – Andrei Kourkov
  • 08.12.22 : La plus secrète mémoire des hommes – Mohamed Mbougar Sarr
  • 12.01.23 : J’ai couru vers le Nil – Alaa Al-Aswany
  • 09.02.23 : Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en a qu’une – Raphaëlle Giordano
  • 09.03.23 : Les Mots immigrés – Erik Orsenna
                     Le cartographe des Indes boréales – Olivier Truc
  • 30.03.23 : En censurant un roman d’amour iranien – Shahriar Mandanipour
  • 27.04.23 : Choix des livres de la saison 2023-2024
  • 04.05.23 : La porte des larmes – Abraham Verghese

Détail du programme

Jeudi 25 Août 2022 – 17h00 →18h30 :

Le chat qui voulait sauver les livresSosuke Natsukawa (Marie-Noelle) 248p

Une ode merveilleuse à la lecture et à l’imagination faisant écho au Petit Prince…
Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande – ou plutôt exige – l’aide de l’adolescent pour aller sauver des livres.
Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents.
Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au cœur de labyrinthes extraordinaires…

Jeudi 15 Septembre 2022 – 17h00 →18h30 :

L’anomalieHervé Le Tellier  Goncourt 2020 (Hélène) 416p

« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. »
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris – New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Roman virtuose où la logique rencontre le magique, ‘L’Anomalie’ explore cette part de nous-même qui nous échappe.

Jeudi 6 Octobre 2022 – 17h00 →18h30 :

Chanson douceLeila Slimani Goncourt 2016 (Hélène) 256p

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture.
Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Jeudi 3 Novembre 2022 – 17h00 →18h30 :

Code 612 Qui a tué le Petit Prince ?Michel Bussi (Sophie) 235p

« Qui mieux que Michel Bussi pour imaginer une enquête passionnante sur le mystère et les ombres du Petit Prince et de son créateur Saint-Exupéry ? Roman à clé, jeu de piste, hommage, Code 612 Qui a tué le Petit Prince? célèbre les 75 ans du Petit Prince. Un livre indispensable pour les amoureux du conte et de son auteur.
Avec la signature Bussi : ludique, poétique, surprenante. »

« Il est le livre le plus traduit au monde, après la Bible, et l’un des plus vendus, conte étrange et fascinant.
Il est l’incarnation universelle de l’enfance, petit garçon blond, mordu mortellement par un serpent…
Mais la vérité est-elle aussi simple ? S’est-on vraiment déjà posé la question :  » Qui a tué le Petit Prince ?  » Saint-Exupéry n’aurait-il pas dissimulé l’identité de l’assassin dans son roman, lui dont la mort, quelques mois après la parution de son livre, reste tout aussi mystérieuse ?
Code 612. Qui a tué le Petit Prince ? passe en revue hypothèses, coupables et mobiles, pour enfin révéler la vérité stupéfiante sur le secret de Saint-Exupéry, et de son double de papier.
Si vous décidez de la croire… »

Les abeilles grisesAndrei Kourkov (Marie de B) 400p

Dans un petit village abandonné de la « zone grise », coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte :
Sergueïtch et Pachka. Ennemis d’enfance, désormais seuls habitants de ce no man’s land, ils sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer. Et cela, malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Sergueïtch sympathise avec un soldat ukrainien qui lui rend des visites furtives ; Pachka fréquente en cachette ses « protecteurs russes » pour se procurer des denrées alimentaires.
Leurs conditions de vie sont rudimentaires : charbon pour se chauffer, conserves pour se nourrir, bougies récupérées dans une église détruite pour s’éclairer. Les journées monotones de Sergueïtch sont cependant animées de rêves visionnaires et de souvenirs. Ce qui lui importe avant tout, ce sont ses abeilles. Apiculteur dévoué, il croit en leur pouvoir bénéfique qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances de « thérapie curative ». Alors que l’hiver les abeilles demeurent dans sa grange, à l’abri du froid et des bombardements, il décide, le printemps venu, de leur chercher un endroit plus calme. Ses six ruches chargées sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part à l’aventure. Mais même au cœur des douces prairies fleuries de l’Ukraine de l’ouest et le silence des montagnes de Crimée, le grand frère russe est là, qui surveille…

Jeudi 8 Décembre 2022 – 17h00 →18h30 :

La plus secrète mémoire des hommesMohamed Mbougar Sarr (Marie Noëlle) 448p

Un magistral roman d’apprentissage, une saisissante enquête sur les traces d’un mystérieux auteur menée par un jeune écrivain africain à Paris En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le Labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de  » Rimbaud nègre « , depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T. C. Elimane, où il affronte les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda… D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.

Mohamed Mbougar Sarr, né en 1990 au Sénégal, travaille actuellement à une thèse de doctorat à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Son premier roman, Terre ceinte (Présence africaine, 2015), a reçu le prix Ahmadou-Kourouma, puis le Grand Prix du roman métis de Saint-Denis-de-la-Réunion. Il a ensuite publié Silence du choeur (Présence africaine, 2017, Prix Littérature-Monde – Etonnants Voyageurs 2018) et De purs hommes (Philippe Rey, 2018).

Jeudi 12 Janvier 2023 – 17h00 →18h30 :

J’ai couru vers le NilAlaa Al-Aswany (Marie) 512p

Roman traduit de l’arabe (Egypte) par Gilles Gauthier. À travers les péripéties politiques et intimes d’une palette de personnages tous liés les uns aux autres, du chauffeur au haut gradé, de la domestique musulmane au bourgeois copte, El Aswany livre le roman de la révolution égyptienne, une mosaïque de voix dissidentes ou fidèles au régime, de lâchetés ordinaires et d’engagements héroïques.
Plus d’infos ici : https://www.franceculture.fr/oeuvre/jai-couru-vers-le-nil-0
Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d’une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fils d’un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d’État, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l’amertume n’est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d’une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l’ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s’ériger en icône musulmane, qu’il s’agisse de mode ou de mœurs sexuelles.
Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l’histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d’une révolution qui est aussi la sienne. À ce jour, ce roman est interdit de publication en Égypte.
Né en 1957 dans la vallée du Nil, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste au Caire, en parallèle d’une carrière de chroniqueur et de romancier traduit dans le monde entier. Après le célèbre Immeuble Yacoubian, porté à l’écran par Marwan Hamed, paru en 2006, Actes Sud a publié Chicago (2007), J’aurais voulu être égyptien (2009), Chroniques de la révolution égyptienne (2011) et Automobile Club d’Égypte (2014).

Jeudi 9 Février 2023 – 17h00 →18h30 :

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en a qu’uneRaphaëlle Giordano (Claire) 256p

–  » Vous souffrez probablement d’une forme de routinite aiguë.
– Une quoi ?  »

Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l’impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu’elle veut, c’est retrouver le chemin de la joie et de l’épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l’y aider, elle n’hésite pas longtemps : elle fonce et repart à la conquête de ses rêves…

» Un roman tendre, drôle et divertissant qui pourra vous aider à prendre votre envol pour une nouvelle vie. À lire au plus vite car on n’en a qu’une !  » Christophe Mangelle – Metronews

Jeudi 9 Mars 2023 – 17h00 →18h30 :

Les Mots immigrésErik Orsenna-Bernard Cerquiglini (Hélène) 120p

À l’heure où revient le débat sur l’identité, avec des opinons opposées de plus en en plus violentes, Erik Orsenna a voulu, par la voie du conte commencée avec sa Grammaire est une chanson douce, raconter l’histoire de la langue française. Pour une telle ambition, le savoir lui manquait. Bernard Cerquiglini, l’un de nos plus grands linguistes et son ami de longue date, a bien voulu lui apporter ses lumières aussi incontestées que malicieuses.

Et nous voilà partis, deux millénaires en arrière, chez nos ancêtres les Gaulois dont les mots sont bientôt mêlés de latin, puis de germain. Avant l’arrivée de mots arabes, italiens, anglais… Un métissage permanent où chaque langue s’enrichit d’apports mutuels.

Jusqu’à ce que déferle une vague de vocables dominateurs nés de la mondialisation économique et inventés pour son service. Ce globish aura-t-il raison de la diversité linguistique, aussi nécessaire à nos vies que cette biodiversité dont nous avons appris à reconnaître l’importance capitale, et la fragilité ? Et si les mots immigrés, c’est à dire la quasi-totalité des mots de notre langue, s’ils décidaient de se mettre un beau jour en grève ? Ce jour-là, les apôtres de cette illusoire pureté nationale deviendraient muets. Il n’est pas interdit d’en rêver…

Le cartographe des Indes boréalesOlivier Truc (Daniel) 640p

Dans le genre Fiction historique, Romance historique, Récit d’aventure

Stockholm, 1628.
Alors que le magnifique Vasa s’enfonce dans les eaux sombres du Mälaren, Izko est témoin d’une scène étrange : un homme est tué, une femme en fuite met au monde un enfant. Elle fait un geste. Malédiction ou prémonition ?
Comme tous les jeunes Basques, Izko rêvait de chasse à la baleine dans les eaux glacées des confins du monde sur les pas de son père, un harponneur de légende. Mais une force mystérieuse a changé le cours de son destin, le vouant au service de Dieu et du roi : il sera espion de Richelieu.
Après avoir étudié la cartographie à Lisbonne et Stockholm, Izko part explorer les Indes boréales, où les Suédois espèrent trouver des mines d’argent pour financer leurs guerres tandis que des pasteurs fanatiques convertissent les Lapons par la force.
Tenu par un terrible chantage, Izko devra frôler mille morts, endurer cent cachots pour conjurer le sort et trouver sa liberté, aux côtés des Lapons fiers et rebelles et d’une femme qui l’a toujours aimé.
Un extraordinaire roman d’aventures, porté par un héros courageux, dans l’Europe tourmentée des guerres de religion et de l’Inquisition. On embarque sans hésiter pour le Grand Nord du monde.

Ce roman, de part la qualité de ses sources historiques concernant la colonisation de la Laponie par les évangélistes luthériens suédois est incontournable pour toute personne désirant en savoir plus sur le peuple autochtone des samis.

Jeudi 30 Mars 2023 – 17h00 →18h30 :

En censurant un roman d’amour iranienShahriar Mandanipour (Claire) 448p

Téhéran, de nos jours. Comment un garçon et une fille peuvent-ils se rencontrer et vivre une histoire d’amour alors que la République islamique a instauré une rigoureuse séparation des sexes ? Comment publier un roman d’amour, alors que l’impitoyable censeur pourchasse la moindre allusion érotique ? Sara et Dara s’aiment par messages codés inscrits dans des livres empruntés à la bibliothèque, par téléphone ou par ordinateur interposé et au cours de promenades dans les rues en jouant à cache-cache avec les oppresseurs.
Avec un humour irrésistible, seule arme efficace face à la censure, et un recours immodéré à l’autodérision, Shahriar Mandanipour rédige sous nos yeux un poignant roman d’amour à la fois réaliste et fantastique, placé sous l’égide des grands poètes persans, des écrivains et des cinéastes occidentaux.
Loufoque et bouleversant, jubilatoire et tragique, En censurant un roman d’amour iranien réconcilie de façon magistrale Le Procès de Kafka, La Ferme des animaux d’Orwell, et les contes des Mille et Une Nuits.

L’œuvre de Shahriar Mandanipour a été récompensée en Iran bien que la censure ait interdit la publication de ses romans entre 1992 et 1997. Depuis 2006, il vit aux États-Unis où il enseigne à Harvard.

Jeudi 27 Avril 2023 – 17h00 →18h30 :

Réunion de sélection du programme de lecture 2023 – 2024

Jeudi 4 mai 2023 – 17h00 →18h30 :

La porte des larmesAbraham Verghese (Ioulia) 764p

Nés de l’union secrète d’une ravissante religieuse indienne et d’un chirurgien britannique en poste à Addis-Abeba, les jumeaux Marion et Shiva sont livrés à eux-mêmes après la mort en couches de leur mère et la disparition de leur père. Adoptés par un couple de médecins, ils passent une enfance heureuse, unis comme les doigts de la main. Les deux frères atteignent l’âge adulte alors que la révolution couve en Ethiopie. C’est cependant l’amour – leur amour pour une même femme – et non la politique qui va les déchirer, forçant Marion, fraîchement diplômé de médecine, à fuir sa patrie pour l’Amérique. Mais, rattrapé par le passé qui menace de le détruire, le jeune homme doit remettre sa vie entre les mains des deux hommes en qui il pensait avoir le moins confiance : le père qui l’a abandonné, et le frère qui l’a trahi. Roman épique traversant continents et générations, La Porte des larmes est une inoubliable histoire d’amour et de trahison, de compassion et de rédemption, d’exil et d’appartenance, qui se déploie sur cinq décennies et fait halte en Inde, en Ethiopie et aux Etats-Unis.

 

Atelier lecture du 5 mai 🗓

Vous êtes cordialement invité au prochain Atelier lecture des « francophones d’Helsinki »,

 le jeudi 5 mai à partir de 17h00, heure d’Helsinki

Pour participer, vous n’aurez qu’à cliquer jeudi 5 à 17h00 sur ce lien. Il mettra tous les participants en relation vidéo via l’application Skype.

Au programme de cet atelier, Sérotonine, le 7ème roman de Michel Houellebecq qui est paru en janvier 2019, 352 pages.

« Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour », écrivait récemment Michel Houellebecq. Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman – son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue. Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.

Pour permettre de valider votre accès à la réunion, n’oubliez pas de remplir le formulaire ci-dessous.

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Rappel : proposez vos romans préférés ! 🗓

Bonjour à tous !

Il ne vous reste plus que trois jours avant la réunion de sélection de notre club de lecture pour proposer vos romans préférés, ceux que vous souhaitez nous faire découvrir à partir d’août 2022 !

La réunion se fera avec Zoom. Cliquez sur ce lien le :

 jeudi 28 avril à partir de 17h (Helsinki).

La participation au club de lecture est ouverte à tous. La possibilité de proposer des livres pour la saison 2022-2023 est ouverte à tous ceux qui s’engage à participer régulièrement à notre club de lecture dans la mesure de leur disponibilité.

Vous pouvez présenter plusieurs livres, c’est même conseillé, pour que nous puissions choisir parmi eux les dix futurs romans de la saison. Mais vous devez les avoir impérativement déjà lus et… appréciés! Vous devrez nous donner pendant la réunion du jeudi 28, les éléments qui vous ont amené à nous les proposer afin de nous aider dans notre sélection collégiale.

Quelques critères restrictifs sont cependant imposés pour vos propositions :

  • œuvre récente (- de 10 ans) dont l’édition est encore disponible en librairie,
  • des romans de préférence, évitons les pamphlets et les essais trop clivants,
  • moins de 600 pages, 300 pages devrait être une honnête moyenne

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Les avant-après de l’atelier lecture : « Les désorientés » .

 

Amin Maalouf est un écrivain dont j’apprécie le point de vue « oriental », l’élégance et la musicalité depuis des lustres. Dans un registre plus radical, son ouvrage « Les croisades vues par les arabes » a même changé ma vie : plus jamais je n’ai vu le moyen-âge conquérant d’un point de vue occidental, tel qu’on me l’avait enseigné en cours d’histoire. J’ai découvert des civilisations orientales largement passées sous silence dans les années 60-70.

Bref, après m’être plongée avec délice dans « Les désorientés », j’en ai achevé la lecture sur une étrange impression de dichotomie entre le sujet du livre, l’exil, forcément porteur d’émotions et le ton presque placide et légèrement suave du roman.

La forme morcelée de l’ouvrage, avec un narrateur tantôt »je » tantôt « il », les passages de son carnet, les lettres de ses amis, les dialogues « en direct » contribuaient pour moi encore d’avantage à une distanciation entre le lecteur et les personnages.

Le manque d’effusion suscitait une impossibilité de s’identifier aux membres de cet ancien groupe d’étudiants beyrouthins dispersés par la guerre.

Mais je n’étais pas entièrement satisfaite de mon bilan de lecture, j’appréhendais même qu’un échange à l’atelier lecture comblerait les lacunes éventuelles de mon analyse.

Donc, une fois de plus,  l’atelier m’a permis de modifier ma perception du livre et d’enrichir mon humanité, carrément. 

En effet, voilà donc ce qu’il me semble en avoir retiré : tout d’abord le jeu de mot compris dans le titre, Les dés-orient-és, privés d’Orient. Un Orient doux avant la guerre – voir le film « Sous le ciel d’Alice » mentionné sur le blog dans l’article précédent. La guerre étant une  conséquence de la crise du pétrole de 1973, et de la barbarie nazie ayant fortement contribué à la création d’Israël (?).

Cette douceur orientale, en fait une pudeur, avec de vrais sentiments sous une surface amène, rien de tel pour sortir du léger malaise que m’avait laissé ma « première lecture » en solitaire. Un homme oriental a certes le droit de pleurer, contrairement à son comparse européen, mais là s’arrête les sentiments qu’il est censé montrer en public, et donc exprimer à l’écrit. Ceci explique le ton du roman.

D’un autre côté, il y a lieu de se demander si le roman n’est pas issu d’une construction intellectuelle echafaudée à partir des notes que l’auteur aurait prises tout au cours de sa vie d’exilé … Pourquoi pas … Toujours est-il que les différents personnages représentent différents profils, différents choix et différentes religions, tout en ne s’opposant pas les uns aux autres.

Quant à la fin brutale, c’est-à dire la mort du narrateur et d’un autre personnage, en contraste  avec la relative bonhommie du roman, notre groupe a éclairé sa motivation : l’impossibilité de recréer le passé, annoncée plus tôt dans le roman par le passage de la narration au pronom « il ». Qu’il est donc utile d’avoir de perspicaces amatrices de polars à l’atelier …

 

 

Club lecture francophone